samedi 24 juin 2017

U comme Urbain Debien, le catholique

On a parlé des origines protestantes des Cavet, mais au fil des années, la famille se tourne vers la religion catholique, certains par la contrainte.

Tout commence avec un petit-fils de Paul Cavet, le patriarche. Charles Cavet, le mari de Louise Noyer, dont on a déjà parlé. Il se retrouve veuf assez rapidement, en 1696, mais n’attend pas très longtemps pour se remarier. Il épouse l’année suivante la fille d’un cardeur de Crest, Marie Virginie Laudibert. Et on peut deviner que Charles s’est alors converti au catholicisme, puisqu’à son décès, le 17 octobre 1737, le curé indique que Marie Virginie Laudibert a été inhumée dans notre cimetière.

Jacques et Jean Cavet, les deux frères de Charles, sont tous les deux enterrés à la campagne selon la coutume des hérétiques, respectivement en 1737 et en 1739. Mais leur frère, s’il a été inhumé hors du sein de l'Eglise, est appelé nouveau converti par le curé lors de la rédaction de son acte de sépulture du 6 avril 1743, à Aouste sur Sye.

Les filles de Charles et Marie Virginie sont catholiques aussi, et leurs descendants avec. Il y a d’abord Suzanne (1713-1777) qui épouse Joseph Laurent Garcin (1699-1759), un voiturier de Saint-Nazaire-le-Désert, dont la descendance compte plusieurs prêtres.

Et il y a aussi Antoinette Cavet (1716-1777), qui se marie avec le tailleur d’habits d’Aouste sur Sye, Urbain Debien. Le prêtre du village assiste au contrat de mariage du couple en 1740, une présence significative de la religion des parties. Urbain Debien mourut le 23 janvier 1767, sa femme est encore en vie à ce moment. Elle décède dix ans plus tard, le 7 janvier 1777. Le curé mentionne d’ailleurs que son corps a été inhumé dans le cimetière de cette paroisse.

AD26. Aouste sur Sye. Acte de sépulture d'Antoinette Cavet, veuve Debien, 1777.


Et outre la religion de cette branche, qui diffère du tronc des Cavet, c’est l’éparpillement de ses membres qui m’a intéressé. Deux fils parviennent à l’âge adulte, sur les 8 enfants du couple. L’aîné Jean Joseph (1741-1819) reprend l’activité paternelle dans le village, il est tailleur d’habits à Aouste sur Sye. Mais son frère cadet, Jean François (1743-1795) quitte le secteur et on le retrouve tailleur de pierre aux confins de la Touraine et de l’Orléanais, à Saint-Arnoult, près de Lavardin. 


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